Grève à EDF ce jour: toutes les raisons dans ce tract intersyndical ci-dessous
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Comme vous le savez la CGT n’a pas signé l’accord sur le dialogue social 203-2015 de la DPIT.
Vous trouverez ci-dessous cet accord signé par FO, la CFE-CGC et la CFDT.
39,5 % du personnel de la centrale était en grève ce mardi 5 mars 2013
environ 1500 personnes défilaient à Saint-Nazaire, 4000 à Nantes.
L’austérité, la flexibilité ça suffit !
Montreuil, mardi 5 mars 2013
La journée nationale d’action interprofessionnelle du 5 mars 2013 à l’appel de la CGT et de FO avec le soutien de la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse est un véritable succès.
Dans 175 manifestations et rassemblements plus de 200 000 salariés actifs, retraités et privés d’emploi ont indiqué au MEDEF, au gouvernement et aux parlementaires leur refus de la précarité, de la flexibilité, du chômage et des bas salaires. Ils ont porté l’exigence d’une véritable sécurisation de l’emploi.
Avec la présence de nombreuses entreprises en lutte dans les cortèges, confrontées à des plans de suppressions d’emplois ou à des accords de compétitivité-emploi, les salariés ont envoyé un message clair à la majorité qu’ils ont élue en 2012. Moins de droits pour les salariés plus de liberté de licencier pour les employeurs : c’est non !
Le contexte de crise économique et sociale vécu durement par des milliers de salariés, exige au contraire une véritable politique sociale, plus de sécurité et de garantie dans les parcours professionnels, de nouveaux droits pour intervenir dans les choix des entreprises, orienter les richesses vers les investissements, la formation professionnelle, l’emploi et les salaires.
La CGT sera fortement présente le 14 mars à Bruxelles dans le cadre de la journée d’action à l’appel de la CES pour dire non à l’austérité et oui à l’emploi des jeunes.
La CGT va poursuivre sa campagne d’information et de mobilisation en vue du prochain débat parlementaire en avril pour gagner des mesures favorables aux salariés.
leur site internet pour avoir les informations en direct live: http://cgt-psa-aulnay.fr/
le site pour les soutenir financièrement: http://www.soutien-salaries-automobile-93.org/
Depuis que la grève a repris à l’usine d’Aulnay, la direction met le paquet pour tenter de l’arrêter. Elle a fait venir, en toute illégalité, une centaine de vigiles qui paradent en uniformes et rangers autour de l’usine. Le préfet de Seine-Saint-Denis, averti plusieurs fois de cette situation, refuse systématiquement de dénoncer la direction, alors que le droit du travail est explicite sur ce sujet.
Des cadres sont envoyés à Aulnay avec doublement de leur salaire et une prime de 10%. Ils ne sont pas là pour travailler mais servent à intimider et impressionner les salariés grévistes et non grévistes. La direction a embauché en toute illégalité des intérimaires pour remplacer les grévistes.
Bref, PSA viole la loi. Et ce multirécidiviste n’est pas inquiété par les pouvoirs publics complices de ces délits.
En revanche, des camarades de la CGT subissent de plein fouet la répression patronale. 7 militants CGT, organisateurs de la grève, sont convoqués à la Sureté Territoriale, c’est-à-dire directement au Parquet. D’après les dires des policiers eux-mêmes, ils seraient accusés des altercations avec des huissiers payés par la direction. 4 de ces militants convoqués par la police sont aussi sous le coup d’une procédure de licenciement avec mise à pied conservatoire à effet immédiat.
L’enquête n’a pas démarré, mais la direction veut les mettre dehors. Elle montre ouvertement qu’elle cherche à casser la grève.
Mardi 29 janvier, plusieurs centaines de grévistes d’Aulnay ont participé aux différentes manifestations organisées à Paris contre l’ensemble des licenciements que le monde du travail subit de plein fouet. Virgin, Sanofi, Goodyear et tant d’autres entreprises licencient alors qu’elles encaissent toujours plus de profits.
Ce même mardi 29 janvier, deux bonnes nouvelles sont tombées :
- D’abord, l’action en justice des camarades de la CGT de Faurecia a porté ses fruits. Une fois encore PSA démontre qu’il ne respecte aucune loi et aucune procédure. Du coup, son plan social est suspendu provisoirement car le CCE de Faurecia n’a pas été consulté. Ce n’est qu’un petit recul, mais c’est quand même un camouflet pour PSA. Tant mieux ! Et nous allons utiliser ce temps gagné pour tenter d’amplifier la lutte.
- Ensuite, à la réunion de négociation au siège de PSA, la direction concédait de nouveaux reculs. On reste loin du compte. Mais ces reculs sont la conséquence directe de la grève. Cela ne peut que renforcer notre détermination de la poursuivre.
Mercredi 30 janvier, 150 grévistes d’Aulnay se sont rendus en délégation, rencontrer les travailleurs en grève de Renault Cléon. Le rassemblement a été chaleureux, malgré la pluie normande !
Vendredi 1er février, un rassemblement devant la sûreté territoriale à Bobigny, 45 rue de Carency, derrière le TGI.
Mardi 5 février, un grand rassemblement organisé sur le parking de l’usine, à partir de 13h30 pour protester contre cette répression.
Ces actions aident à populariser la grève et elles renforcent aussi la conscience que nous avons tous les mêmes patrons, les mêmes attaques et que nous ne pourrons nous défendre que tous ensemble. Ces actions préparent l’avenir.
À l’usine, malgré les tensions et les provocations organisées par la direction, la grève se poursuit. Des intérimaires débrayent régulièrement pour réclamer le paiement de la semaine de chômage partiel.
Une grave régression des droits sociaux !
Cliquez Ici pour lire l’argumentaire CGT sur accord CFDT MEDEF du 11 janvier 2013
Certains ont oublié semble-t-il leurs discussions avec le Medef sous l’ère Sarkozy:
l’accord « Sécurisation de l’emploi » qui vient d’être signé par 3 organisations syndicales n’est autre que l’aboutissement d’un processus initié dans le cadre de l’agenda social de 2009.
Sarkozy proposait un accord « compétitivité-emploi », mais la période était mal choisie, car nous commencions à descendre dans la rue contre la réforme des retraites.
Alors, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, le MEDEF, la CGPME et l’UPA ont commis, entre juin 2010 et mai 2011 en pleine bataille pour les retraites!, un document intitulé « Approche de la compétitivité française« .
ce document prône par exemple « le développement d’un nouveau rapport à l’emploi, plus individialisé et axé sur la performance », il y est également affirmé que les prélèvements obligatoires et les cotisations sociales pèsent trop sur les entreprises, etc.
comment, après avoir cosigné ce document avec le patronat, les 3 organisations syndicales pourraient-elles ne pas signer un accord qui va dans le même sens, même s’il est contraire à l’intérêt des salariés?
alors il faudrait pas nous prendre pour des jambons! Oser dire que l’accord « Sécurisation de l’emploi » est bon pour les salariés est un mensonge et la signature ne peut se justifier par un argumentaire « vrai/faux« .
Prenons l’exemple de la complémentaire santé: il faut savoir qu’aujourd’hui, dans de nombreuses entreprises du secteur privé, notamment la métallurgie et l’industrie en général, les employeurs dénoncent les accords avec les mutuelles d’entrepriseS, gérées par les salariés. Ils proposent, dans le cadre de l’accord « Sécu-emploi », une cotisation 50% employeur, 50% salarié, mais en adhérent à Médéric Malakoff, mutuelle assurancielle dirigée par Guillaume Sarkozy.
Au final, les 50% de cotidations payées par les salariés vont se retrouver dans la poche du Medef!
enfin, s’agissant des organisations syndicales signataires, la validité de cet ANI (accord national interprofessionnel) est conditionné à la signature de la majorité des organisations syndicales (donc 3 SUR 5 l’ont signé).
cette année, au plus tard, au mois d’aôut, la représentativité des OS sera sous couvert de la Loi du 20 août 2008, c’est-à-dire qu’un accord ne pourra être valable que s’il est signé par des OS représentant 50% des salariés.
Vous comprenez mieux pourquoi il fallait vite négocier et signer, car à compter du 2ème semestre, la CFTC ne sera plus représentative sur le plan national, et la CFE-CGC n’est représentative que sur une catégorie de salariés.
là encore on nous a roullé dans la farine avec la complicité du gouvernement, est-ce cela le dialogue social?
vous trouverez aussi ci dessous le lien vers le 4 pages CGT qui démontre que cet accord est néfaste pour les salariés.
un article du parisien aborde ce sujet…. intéressant quand on voit l’accord interprofessionnel qu’est prêt à signer la CFDT
La CGT s’adresse avec solennité à l’ensemble des salariés :
cet accord concerne tous les salariés et prétend mettre en place ce dont le Medef a toujours rêvé et qu’il n’avait jamais réussi à imposer.
Le 11 janvier, les négociations nationales dites de « sécurisation de l’emploi » se sont terminées par un projet d’accord
d’une extrême gravité pour les droits des salariés. La CGT et FO ont annoncé qu’elles ne le signeront pas.
Par contre, la CFDT, la CGC et la CFTC ont décidé de le parapher. Un projet de loi début mars doit être présenté au conseil des ministres pour ensuite être soumis au Parlement.
Un accord de flexibilisation forcée.
Alors qu’il y a chaque jour plus de 1 500 nouveaux chômeurs, que les ruptures conventionnelles (dont 80 % sont imposées aux salariés) et les plans de départs volontaires » explosent, le patronat prétend qu’il serait difficile de licencier ? Que le droit du travail serait trop rigide ? Faudrait-il pour travailler accepter de perdre tous ses droits, que le travail non ou mal déclaré devienne la norme, que les « mini jobs » à l’allemande ou le travail « indépendant » à la roumaine ou à la polonaise fleurissent ? L’accord organise, la mobilité interne forcée, d’un site à l’autre, sans aucune limite garantie nationalement, pour le temps et la distance supplémentaire de trajet. Et celui qui refusera sera licencié pour « motif personnel » !
Un accord de sécurisation de la délinquance patronale.
Les salariés, quelle que soit la taille de leur entreprise, leur type de contrat et même s’ils sont mal déclarés, ont aujourd’hui un droit commun : pouvoir aller aux prud’hommes et espérer récupérer les sommes qui leur sont dues.
L’accord met en place un maximum récupérable selon l’ancienneté et empêche de remonter au début du préjudice. La réparation pour des faits remontant à plus de 3 ans ne sera plus possible! Au-delà des heures ou des salaires non payés, les victimes de harcèlement, de discriminations et celles de l’amiante apprécieront !
En instaurant des peines « plafond », l’accord fait des employeurs la seule catégorie qui échappe en France à la sanction proportionnelle au délit.
Un accord de chantage à l’emploi
Nicolas Sarkozy en avait fait son cheval de bataille, mais cela a raté. Les salariés savent par expérience que quand ils acceptent « pendant une période difficile » de réduire leur salaire et leur temps de travail, dès que l’accord est terminé, le patron invente autre chose avec des plans de licenciements à la clé. L’accord prévoit que les salariés qui touchent à partir de 1 300 euros nets par mois pourront voir leur salaire baissé ou leurs horaires modifiées pendant 2 ans ! C’est toujours le même discours : si ça va mal, c’est de la faute des salariés, qui seraient « trop payés ». Par contre, rien sur une baisse « temporaire » des éventuels dividendes versés aux actionnaires !
Une attaque en règle contre le CDI
Le Medef n’a pas réussi à imposer son « CDI de projet », mais veut expérimenter pour des salariés des petites entreprises le contrat « intermittent », contrat totalement flexibilisé, qui empêche toute vie régulière et toute construction d’avenir.
Le patronat veut faire avaliser l’instauration d’un pseudo CDI dit CDI intérim sur lequel les négociations de branche butent depuis des mois.
Un accord pour faciliter les licenciements collectifs
Aujourd’hui 3 % des nouveaux chômeurs ont pu « bénéficier» d’un plan social, c’est encore trop pour le Medef. Sa solution est radicale : décider de la procédure de licenciement et du contenu du plan social par simple accordd’entreprise, voire, si les délégués sont récalcitrants, par un simple document de l’employeur homologué par la direction du travail. Il suffira à l’employeur de consulter la CE, (un avis négatif suffit) et d’attendre 3 semaines la réponse de l’administration. Sans réponse, le texte est homologué et le patron peut licencier. Où sont les mesures contre les licenciements boursiers, les possibilités données aux salariés pour construire des propositions alternatives aux projets patronaux ? Le recours à l’expert est limité comme jamais, le juge est mis « hors sujet », et tous les délais sont fixés à l’avance. Rien n’est prévu pour accompagner les salariés licenciés : aucun moyen nouveau pour Pôle emploi, rien de neuf au niveau du bassin d’emploi. Les droits individuels à la formation restent à 120 h maximum….
En « contrepartie » de ces reculs, des avancées pour plus tard, peut être, et pas pour tous.
- Une complémentaire santé pour tous : Les salariés des entreprises de moins de 50 salariés ne sont, pour la plupart, pas concernés ! Par contre les assurances se frottent les mains à l’avance du pactole qui va leur être offert. Tant pis pour la Sécu !
- Des « droits rechargeables » à l’indemnisation pour les demandeurs d’emploi : Ce sont les chômeurs eux-mêmes qui vont devoir se les payer entre eux, le Medef ne prévoyant pas de recettes supplémentaires. Ceci alors que plus de 50 % des chômeurs ne sont pas indemnisés aujourd’hui!
- Des « contrats courts » enfin taxés : Tant mieux, mais le Medef a réussi à ce que cette mesure ne rapporte
rien à l’Unedic, mais rapporte plus de 40 millions d’euros aux employeurs, puisqu’ils ont décidé d’exonérer de cotisations patronales l’embauche de jeunes de moins de 26 ans. C’est un nouveau jackpot pour le patronat !
- Un encadrement du travail à temps partiel ? : Les 24 h hebdomadaires mini prévues pour tout contrat à
temps partiel sont en réalité un chiffre « lissé » sur l’année pour ceux et celles qui sont déjà à temps partiel, ce qui autorise tous les abus. En outre, ce minimum peut être diminué automatiquement pour les salariés déjà en poste, et sur demande « pour les nouveaux embauchés » (surtout si l’employeur lui conseille de demander). Et l’employeur pourra imposer de modifier 8 fois par an le volume d’heures hebdomadaire. S’il y a plus d’heures que prévu, elles ne seront pas forcément considérées comme des heures complémentaires et donc ne seront pas payées plus !
Le pompon de ces « avancées », c’est qu’aucune ne s’applique tout de suite. Il va falloir que de nouvelles négociations s’ouvrent, en particulier dans les branches professionnelles. Le « nouveau modèle économique et social » que cet accord veut imposer, n’a rien de neuf : c’est le règne du « gré à gré », la destruction des socles de garanties collectives, comme si le salarié était à égalité face à son patron. C’est le libéralisme et sa loi de la jungle ! Les Français l’ont rejeté en mai dernier.
Le Medef, qui tient là sa revanche, appelle à transposer l’accord « tel quel » dans la loi. Il n’y a aucune raison pour lui faire ce cadeau : Mobilisons nous partout pour que la loi à venir rompe avec la politique précédente et construise réellement de la sécurité pour l’emploi des salariés.
le contenu de l’accord est disponible en cliquant ici sur www.cgt.fr
Communiqué du Bureau confédéral de la CGT
Le Bureau confédéral de la CGT confirme l’avis négatif de la délégation CGT sur l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 qui modifierait profondément le Code du Travail.
Ce texte marque une grave régression des droits sociaux des salariés et va a contrario des objectifs fixés par la « Grande Conférence sociale » et celle de la « lutte contre la pauvreté ». Il contient de multiples dispositions pour faciliter les licenciements et accentuer la flexibilité.
Le chantage à l’emploi est généralisé par des accords permettant la baisse des salaires et l’augmentation du temps de travail, ce sont les accords de « compétitivité/emploi » voulus par Nicolas SARKOZY.
La thèse du MEDEF est le principal fil conducteur de cet accord : « les licenciements d’aujourd’hui feront les emplois de demain ».
Il serait inconcevable que la majorité parlementaire et le Gouvernement, issus des élections de mai 2012, entérinent dans la loi les reculs sociaux dictés par le MEDEF.
Le Gouvernement, qui se dit attaché au Dialogue social, doit prendre en compte le rejet de cet accord par les syndicats représentant bien plus de salariés que les syndicats potentiellement signataires.
La CGT attend du gouvernement un projet de loi d’une toute autre nature, qui protège les salariés contre les licenciements et la précarité.
La CGT va amplifier sa campagne d’information par l’édition d’un journal tiré à deux millions d’exemplaires à destination des salariés pour favoriser leur mobilisation dans les semaines à venir.
Montreuil, le 14 janvier 2013