Hier, Gérard Mordillat, romancier, cinéaste, était invité de la grande table sur France culture pour la sortie de son livre « la brigade du rire ».
Petit extrait de cette interview où il dit : (7’48)
« Une chose qui me choque toujours à propos des accidents du travail ;
Regardez !
Quand un policier est tué, quand un militaire est tué, soudain la puissance publique en fait une grande démonstration, on fait une cérémonie, on emmène des fleurs, il y a des discours officiels, etc…
Il n’y a jamais ça quand il y a un accident du travail, mais un policier tué en service, c’est un accident du travail, un militaire est tué à son poste, c’est un accident du travail.
Et quand un type, tombe d’un échafaudage, soudain, ça ne mobilise plus personne.
Moi je suis toujours très choqué par ça »
Voici la présentation de l’éditeur de son Roman :
Il y a Kowalski, dit Kol, Betty, licenciée de l’imprimerie où elle travaillait. Dylan, prof d’anglais et poète. Les jumelles Dorith et Muriel, pour qui la vie est une fête permanente. L’Enfant-Loup, coureur et bagarreur. Suzana, infirmière en psychiatrie. Rousseau, beau gosse et prof d’économie. Hurel, industriel, lecteur de Marx et de Kropotkine. Ils sont chômeurs, syndiqués, certains exilés, tous ont été des travailleurs. Pas des « cocos », ni des militants. Des hommes et des femmes en colère, qui décident de régler leur compte à cette société où l’autorité du succès prime sur celle du talent. Des samouraïs, des mercenaires, une redoutable fraternité constituée en Brigade du rire.
Leur projet ubuesque et génial tient à la fois de la supercherie que de la farce grotesque : kidnapper et faire travailler Pierre Ramut, l’éditorialiste vedette de Valeurs françaises, et, dans un bunker transformé en atelier, l’installer devant une perceuse à colonne pour faire des trous dans du dularium.
Forcé de travailler selon ce qu’il prescrit dans ses papiers hebdomadaires – semaine de 48h, salaire de 20% inférieur au SMIC, productivité maximum, travail le dimanche –, Ramut saura désormais de quoi il parle…
Le héros de ce roman c’est l’amitié qui unit cette ancienne équipe de hand-ball ; L’héroïne, cette comédie loufoque, ce pied de nez à un système pétri de contradictions et enfermé dans ses convictions. Dans une grande fresque tragi-comique, fidèle à son univers – Vive la sociale, Les Vivants et les Morts – Gérard Mordillat parle du monde d’aujourd’hui, de ses injustices, de ses luttes, de ceux qui refusent de se soumettre et se vengent d’un grand éclat de rire.