C’est dans un contexte de réduction des coûts et d’un projet industriel peu radieux, privilégiant la rentabilité à court terme que se sont déroulées, depuis plusieurs semaines, les concertations de l’accord DPIT, avec comme perspective l’arrêt d’exploitation de 10 tranches charbon d’ici la fin 2015 et, en contrepartie, la mise en service de deux, voire trois CCG à Bouchain, à Blénod et à Martigues ; cela ne représente pas un réel programme industriel du thermique et cela pose une question primordiale : « Quelle place a cette filière dans l’entreprise ? ».
C’est dans ce contexte, que la Direction continue à affirmer que cet accord se veut ambitieux pour le personnel.
La Direction de la DPIT met en avant le développement des compétences, les parcours professionnels et la reconnaissance associés par des primes et par l’examen des situations des salariés sans évolution de GF depuis plus de 6 ans et ceux partant à la retraite dans les 2 ans.
Sauf que, comme pour le volet industriel, cet accord est en récession par rapport à 2009 !
Avant des NR et GF étaient dédiés pour la reconnaissance professionnelle et pour le tutorat. Même si avec cet accord un agent pourra toucher 700 € pour suivre et accompagner un alternant préparant un BTS, cela ne remplacera pas une augmentation de 2,5 % du salaire prise en compte pour la retraite.
Faut-il un accord pour examiner les situations et les blocages de carrières ? Nous avons déjà des commissions secondaires…
Ce projet de nouvel accord, évoque les mutations dans le cadre de postulation sur un emploi en plage de GF supérieur, mais c’était déjà le cas dans l’accord de 2009. Pour ce qui concerne le changement d’emploi sur une même plage de GF suite à postulation sur poste vacant, c’est un pas en arrière, car dans se projet « la situation de chaque agent sera étudiée par le management, pour envisager les conditions éventuelles d’attribution d’Avancement Individuel au Choix (AIC) au 1er janvier de l’année qui suit le changement d’emploi ».
Un des points positifs aurait pu être la reconnaissance des missions de fin de carrière par l’attribution de NR hors contingent, mais nous craignons que ces mesures laissées à la libre appréciation du management ne fassent les frais d’une rigueur budgétaire…
Le seul point positif serait l’harmonisation de la déclinaison de l’accord ACT pour gagner en homogénéité dans l’ensemble des Unités et ainsi permettre d’avoir la visibilité (apportée par les Divisions importatrices) sur les besoins en compétences pour les 3 années à venir.
Enfin, sur la Qualité de Vie et Santé dans le milieu professionnel, même si des points ont avancé, notamment sur l’intégration du mieux-disant, avec insertion de critères supplémentaires pour le choix des prestataires, nous déplorons que la Direction n’ait pas été assez loin sur l’accompagnement des sous-traitants sur les sites en fermeture et sur la réinternalisation des activités d’exploitation, comme la manutention combustible et le magasin.
Signer cet accord, c’est signer un chèque en blanc à la Direction, c’est laisser la place aux expérimentations sur l’organisation des temps de travail.
Sur les CCG, nous avons déjà donné et nous savons où les Directions veulent emmener les salariés, comme c’était le cas pour le 2X12 au CCG de Blénod.
Cet accord ne répond pas aux revendications du personnel portées par la CGT, particulièrement sur les perspectives industrielles, le dossier du logement, la sous-traitance et le parcours professionnel, celui-ci est loin d’être ambitieux et s’inscrit plutôt dans la nouvelle loi « sécurisation de l’emploi » dont la CGT a déjà dénoncé ses impacts nocifs pour les salariés.
Montreuil, le 11 juillet 2013