Certains ont oublié semble-t-il leurs discussions avec le Medef sous l’ère Sarkozy:
l’accord « Sécurisation de l’emploi » qui vient d’être signé par 3 organisations syndicales n’est autre que l’aboutissement d’un processus initié dans le cadre de l’agenda social de 2009.
Sarkozy proposait un accord « compétitivité-emploi », mais la période était mal choisie, car nous commencions à descendre dans la rue contre la réforme des retraites.
Alors, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, le MEDEF, la CGPME et l’UPA ont commis, entre juin 2010 et mai 2011 en pleine bataille pour les retraites!, un document intitulé « Approche de la compétitivité française« .
ce document prône par exemple « le développement d’un nouveau rapport à l’emploi, plus individialisé et axé sur la performance », il y est également affirmé que les prélèvements obligatoires et les cotisations sociales pèsent trop sur les entreprises, etc.
comment, après avoir cosigné ce document avec le patronat, les 3 organisations syndicales pourraient-elles ne pas signer un accord qui va dans le même sens, même s’il est contraire à l’intérêt des salariés?
alors il faudrait pas nous prendre pour des jambons! Oser dire que l’accord « Sécurisation de l’emploi » est bon pour les salariés est un mensonge et la signature ne peut se justifier par un argumentaire « vrai/faux« .
Prenons l’exemple de la complémentaire santé: il faut savoir qu’aujourd’hui, dans de nombreuses entreprises du secteur privé, notamment la métallurgie et l’industrie en général, les employeurs dénoncent les accords avec les mutuelles d’entrepriseS, gérées par les salariés. Ils proposent, dans le cadre de l’accord « Sécu-emploi », une cotisation 50% employeur, 50% salarié, mais en adhérent à Médéric Malakoff, mutuelle assurancielle dirigée par Guillaume Sarkozy.
Au final, les 50% de cotidations payées par les salariés vont se retrouver dans la poche du Medef!
enfin, s’agissant des organisations syndicales signataires, la validité de cet ANI (accord national interprofessionnel) est conditionné à la signature de la majorité des organisations syndicales (donc 3 SUR 5 l’ont signé).
cette année, au plus tard, au mois d’aôut, la représentativité des OS sera sous couvert de la Loi du 20 août 2008, c’est-à-dire qu’un accord ne pourra être valable que s’il est signé par des OS représentant 50% des salariés.
Vous comprenez mieux pourquoi il fallait vite négocier et signer, car à compter du 2ème semestre, la CFTC ne sera plus représentative sur le plan national, et la CFE-CGC n’est représentative que sur une catégorie de salariés.
là encore on nous a roullé dans la farine avec la complicité du gouvernement, est-ce cela le dialogue social?
vous trouverez aussi ci dessous le lien vers le 4 pages CGT qui démontre que cet accord est néfaste pour les salariés.