Alstom a récemment constaté la non-conformité de 40 goujons sur les brides des soupapes d’admission des corps HP des turbines tranche 4 et 5. Ces goujons ne sont pas prévus pour supporter ni la température, ni les contraintes mécaniques auxquelles ils sont soumis.
La direction, qui n’a pas pris sa décision finale, dans l’attente des résultats d’études et de tests, souhaite rendre les tranches 4 et 5 disponibles au plus vite sur le réseau, et d’attendre les arrêts programmés (semaine 18 pour la TR5, semaine 20 pour la TR4) pour remettre les installations en conformité, avec les goujons conformes (qui devraient être disponibles au plus tard semaine 7).
Ce fonctionnement en mode dégradé implique des risques supplémentaires significatifs pour les salariés, prestataires et statutaires, d’autant plus que des mesures à l’intérieur des caissons turbine seront à faire régulièrement (à la caméra thermique) afin de surveiller l’évolution de la dégradation du matériel.
Dans un premier temps, Alstom a demandé à l’UP de rendre indisponible immédiatement les 2 tranches, avant de se rétracter et d’autoriser le fonctionnement en mode dégradé, moyennant une surveillance rapprochée des matériels concernés.
Parallèlement, l’UP a fait appel à 2 cabinets, le CETIM et FLEXITEC, pour confirmer ou non les estimations d’Alstom. A ce jour, FLEXITEC a rendu ses résultats, à savoir qu’ils refusent de se prononcer sur la résistance de ces goujons.
La délégation CGT du CHSCT, soutenue par celle de FO, a fait une mise en demeure, en exigeant l’interdiction du démarrage des tranches tant que les goujons ne sont pas remplacés par ceux conformes.
Pour la CGT, la direction, pour des raisons purement financières, alors que les tranches 2 et 3 sont disponibles à l’arrêt, accepte une dégradation de la sécurité des salariés prestataires et statutaires en voulant à tout prix rendre les tranches 4 et 5 disponibles rapidement. C’est la direction qui, elle seule, prendra la décision, quelle qu’elle soit.
Si elle passe outre la mise en demeure du CHSCT, la CGT préconise au personnel statutaire et prestataire de refuser de circuler autour des turbines (plancher 12 mètres) et de se mettre en retrait du danger. Si cette situation se présente, nous demandons aux personnes d’en informer un militant CGT (DP, CE, CHSCT).